Puits, citernes et adductions
Les citernes
Du fait de sa situation, le grand bloc sanitaire ne pouvait pas être alimenté par le réseau d’eau alimentant le village. Par ailleurs, la sècheresse sévissant plusieurs mois par an, il est, pendant ces périodes, impossible de prendre de l’eau aux bornes-fontaines pour un autre usage qu’alimentaire. Un de nos adhérents a pris l’initiative de faire une collecte auprès de ses amis et de mettre lui aussi la main à la poche pour avoir le financement pour construire une citerne enterrée afin de récupérer les eaux pluviales des toits de l’école et de la cantine. De plus, il a décidé de venir pendant son mois de congé pour la construire avec un de ses copains. Nous lui avons préparé le terrain (creusement des fondations, achat des matériaux –fers, ciment, bois de coffrage, d’outillage) et à la fin de son séjour la citerne était quasiment terminée. Nous y avons jumelé une autre citerne en plastique pour augmenter le volume retenu. Puis il a fallu attendre plusieurs mois que la pluie veuille tomber en quantité suffisante pour les remplir.
Depuis, en faisant attention, les sanitaires ont pu être alimentés en eau pendant toute une année.
Les puits
L’un des principaux problèmes qui se posent à la V.I.Ta. sur la parcelle qui lui a été vendue par les Domaines est celui de l’arrosage. De par sa nature, la terre de ce terrain ne retient pas du tout l’eau de pluie. Elle s’infiltre rapidement vers les profondeurs et les végétaux ont besoin d’un arrosage très fréquent. Les sources qui alimentent les rizières en fond de vallée sont très loin du terrain et souvent taries en période sèche. Nous avons mis en route une petite pompe Walton pour faire remonter l’eau du fond d’une vallée. En moins d’une nuit le réservoir d’eau qui permettait à cette pompe de fonctionner s’est trouvé tari. Ce qui a occasionné quelques réclamations des propriétaires des rizières mitoyennes qui, du coup, se sont trouvées sans eau. Nous avons donc dû abandonner momentanément cette idée. Il ne nous restait plus qu’à creuser des puits.
Le premier a été creusé entre les citernes et les sanitaires. La chance était avec nous car l’eau est apparue à 23 mètres de profondeur. Le débit de la nappe n’étant pas très abondant il a fallu creuser jusqu’à 27 mètres afin d’avoir une réserve de puisage suffisante. Pour remonter l’eau à moindre frais nous avons fait fabriquer par un artisan une pompe Atesta qui a été mise au point pour les pays en développement par le Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) de Neuchâtel. Comme cette pompe à la possibilité de remonter l’eau jusqu’à 30 mètres, nous avons construit au-dessus du puits une plateforme de trois mètres de haut pour y installer la pompe et un réservoir tampon qui permet de redistribuer par gravité l’eau vers la cantine, le centre d’accueil, les sanitaires et le jardin potager. Tous les matins, deux hommes, prélevés sur le quota des personnes travaillant aux travaux collectifs sont chargés de pomper, de façon à ce que le réservoir-tampon soit rempli en permanence.
Financé par un don du Secours Populaire de Berre, consécutif aux dernières volontés d’un de leurs sympathisants, un second puits est en cours de forage près de l’arboretum. Le creusement s’est fait sans problème jusqu’à 6 mètres de profondeur. A partir de là, l’eau a commencé à suinter mais les parois sont devenues instables. Le chantier est pour l’instant arrêté, le temps de constituer une réserve de sable suffisamment importante pour pouvoir démarrer la fabrication d’un cuvelage en béton armé pour soutenir ces parois. Ça va prendre du temps car les femmes qui sont chargées de faire le transport du sable depuis la rivière sont occupées ailleurs. Une pompe à pédale, mise au point elle aussi par le CEAS, a déjà été achetée. Elle permettra d’aspirer l’eau à 7 mètres de profondeur et de la refouler à 15 mètres de hauteur. En combinant l’installation avec une pompe Walton, nous espérons pouvoir faire remonter l’eau jusqu’au point le plus haut de l’arboretum afin de l’irriguer par gravitation.
L’adduction d’eau
A partir du réservoir-tampon qui se trouve près de la pompe du puits, l’eau est répartie vers les différents points de puisage par des tubes en PEHD et tout un système de vannes permettant de réguler la distribution.